Mme Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, Ministre en charge de l'économie (milieu)

Madame Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, ministre de l’économie, des finances et du développement a présidé le jeudi 08 novembre 2018 à Ouagadougou, la cérémonie de lancement officiel du Rapport sur la coopération au développement (RCD) 2017.

Elaboré chaque année par la Direction générale de la coopération (DGCOOP) en collaboration avec les partenaires techniques et financiers et les organisations non gouvernementales qui interviennent au Burkina, ce rapport compile les données caractéristiques de l’aide publique au développement (APD) sous toutes ces formes et de ce fait, se veut un document de référence qui rend lisible et analysable l’APD. Le  thème retenu pour ce rapport 2017 est : « les financements innovants comme une alternative au financement du développement au Burkina Faso : réalités et perspectives ».

Une vue des participants

Il ressort du RCD 2017  présenté aux participants par M. Ambroise Kafando, Directeur général de la coopération (DGCOOP) que le volume de l’Aide Publique au Développement (APD) effectivement décaissé par les Partenaires techniques et financiers (PTF) pour soutenir l’effort de développement du Burkina Faso s’est situé à 1139,64 millions dollars US (663,11 milliards de FCFA) en 2017,    contre

1 094,78 millions dollars US (649,31 milliards de FCFA) en 2016, soit une augmentation de 4,1%.

Ce résultat a été rendu possible dans un contexte international marqué par la poursuite de la reprise de la croissance économique mondiale qui s’est établie à 3,7% contre 3,2 % en 2016. Au plan national, la même dynamique a aussi été observée. Le taux de croissance du PIB qui était de 5,9% en 2016 est passé à 6,3% en 2017.

Selon  M.  Kafando, l’aide provient essentiellement de trois sources de financements ; «Le volume le plus important de l’APD provient des partenaires multilatéraux avec un montant de 372, 622 milliards de FCFA. Ils sont suivis des partenaires bilatéraux avec un apport de 243, 951 milliards de FCFA et des ONG pour une contribution de 37, 804 milliards de FCFA», a-t-il déclaré.

En 2017, l’aide  était constituée de  prêts d’une valeur de 162, 065 milliards de FCFA et de dons évalués  à 492, 300 milliards de FCFA, a précisé M. Kafando.

En ce qui concerne la répartition de l’APD par secteur dans le cadre du PNDES, les cinq premiers secteurs ont absorbé près de 68,8% de l’aide totale. Il s’agit des secteurs de la production agro-sylvo-pastorale (22,8%) ; de l’environnement ; de l’eau et assainissement (17,1%) ; des infrastructures de transport ; de la communication et de l’habitat (11,4%) ; de la  Santé (9,0%) et de la Gouvernance économique (8,5%).

Face aux multiples enjeux du développement du Burkina, il y a nécessité selon Mme Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, de prospecter d’autre sources de financement et c’est ce qui a justifié le choix du thème du rapport sur les financements innovants.

 A ce titre, «Le potentiel mobilisable annuellement sans les financements verts est estimé à 997 milliards de FCFA dont 492 milliards de FCFA au plan local et 505 milliards de FCFA au plan international», a affirmé M. Ambroise Kafando, Directeur général de la coopération. 

Le ministre de l’économie, des finances et du développement a félicité tous les acteurs dont les contributions depuis la collecte à la consolidation des données  ont permis d’élaborer un rapport de qualité.

Son cri de cœur à l’endroit des partenaires techniques et financiers est qu’il faut résolument mettre l’accent sur  les appuis budgétaires plutôt  que sur les appuis sous forme de projet.  Cela pourrait contribuer à rendre les soutiens aux efforts de développement du Burkina encore plus efficace et efficient.

 

Le Service de la communication et de la presse /DGCOOP