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La mission conjointe de la Direction Générale de la Coopération (DGCOOP) et du ministère en charge de l’agriculture après s’être rendue à Garango, Koupéla pour visiter les réalisations des ONG Christoffel Blinden Mission (CBM) et Iles de Paix, a poursuivi sa tournée le jeudi 25 octobre 2018, dans la commune de Zabré où elle a pu apprécier les actions menées par l’ONG américaine Lutheran World Relief (LWR) au profit de l’Union départementale des groupements de producteurs de Maïs (UDGPM) .

Pour rallier Tenkodogo à Zabré, deux communes de la provinces du Boulgou distantes de 95 Km, il a fallu mettre environ 03 heures de temps. L’état de la route y est pour quelque chose sans doute. Et pourtant, la commune de Zabré  se veut être un des greniers de la région du Centre-Est du fait des potentialités agricoles dont elle regorge et du dynamisme des producteurs agricoles qui se sont organisés en groupements. Des groupements qui se sont réunis à leur tour, pour donner naissance le 1^er avril 2010, à  l’Union départementale des groupements de producteurs de maïs (UDGPM).

Composée de 25 groupements à sa création en 2010, l’Union compte à nos jours 115 groupements repartis entre les communes de Zabré, Zonsé et Zaoga. Ces groupements totalisent 2664 membres dont 1720 femmes qui s’investissent essentiellement  dans le domaine de l’agriculture. Comme son nom l’indique, l’Union s’est spécialisée dans la production du maïs, une activité jugée  rentable qui génère des revenus substantiels à même de leur permettre de faire face aux besoins familiaux.

Selon le secrétaire général de l’Union, M. Sambo Jonas Kouma, c’est en 2014 qu’ils ont établi le contact avec l’ONG LWR et depuis ce temps, ils entretiennent un bon rapport qui leur permet de bénéficier de multiples appuis techniques, matériels et financiers pour mener à bien leurs activités. Au cours de la rencontre de briefing qui a précédé la sortie terrain, M. Tacite Delma de l’ONG LWR  a précisé que sa structure a mis en place un projet de trois (03) ans qui  a permis d’accompagner l’UDGPM dans son fonctionnement et dans la mise en œuvre de ses activités.

Dans le cadre de ce projet, l’UDGPM a bénéficié d’un siège , d’un magasin, des équipements informatiques , de 247 kits composés chacun d’un âne et d’une charrue, de formations en techniques culturales,  de voyages d’études et de partage d’expériences et bien d’autres appuis qui ont contribué à asseoir la notoriété du groupement dans la province du Boulgou.

Afin de faire face aux changements climatique, LWR et L’UDGPM ont mis en place des champs écoles pour promouvoir les techniques culturales et les semences améliorées. En outre, l’intervention de LWR a permis  à l’Union de recruter des animateurs endogènes, de doter chaque groupement d’un poste récepteur radio.

Les échanges avec la mission conjointe,  les membres du bureau de l’union et certains groupement notamment le groupement féminin dans les villages de Wanda, de Sampenma/Gozougou  et de Sangou/Sargou ont permis de mettre en exergue la qualité de l’intervention de LWR mais surtout de poser la problématique de l’appropriation du projet, la capitalisation des acquis et la définition des perspectives de l’Union, vu que le projet a pris fin en 2017.

La mission a également insisté sur la nécessité de travailler dans un esprit de solidarité, de partage d’expériences et de soutien mutuel afin de bonifier les apports de l’ONG LWR. Aussi les a –t-elle recommandées de travailler en synergie avec les services Etatiques et les autorités locales pour que les défis qui sont les leurs et qui sont sans doute partagés par les autres acteurs de développement soient relevés dans l’intérêt des communautés à la base.

M. Eric Bourgou, chef de la mission conjointe a rassuré l’ONG et les bénéficiaires de la constante disponibilité des autorités des ministères en charge des finances et de l’agriculture à les soutenir dans leurs activités de promotion de développement et dans la recherche de solutions idoines aux préoccupations communes. Il a surtout insisté sur le fait que le groupement doit défendre son Label en se spécialisant dans la production du maïs. A cela, s’ajoute la nécessité de développer la transformation du maïs sur place pour bénéficier des avantages y relatifs.

Pour le Secrétaire général, l’objectif de la création de l’UDGPM est de promouvoir la solidarité et l’entraide mutuelle. C’est dans cet esprit que les ressources de l’Union sont gérées et ce, en toute transparence. Il reconnait que le projet leur a apporté un plus, dans la mesure où il a contribué à changer des comportements dans la pratique culturale mais surtout à générer des revenus substantiels pour les producteurs. Ainsi grâce au système de Warrantage, les membres de l’Union parviennent à obtenir des crédits à la caisse populaire pour faire face aux charges familiales et à d’autres investissements.   

Comme perspective, la transformation du maïs sur place tient à cœur le président du Groupement qui mène la prospection pour trouver des partenariats  afin de concrétiser cette ambition. Mais dans l’immédiat, l’UDGPM devrait faire face à l’insuffisance de Kits (âne et charrue) pour les nouveaux adhérents qui en demandent. D’où le cri de cœur de certains membres qui souhaitent encore bénéficier de l’accompagnement de LWR à la fin du projet.

Le représentant de LWR  M. Tacite W. Delma a reconnu la pertinence de la démarche de la mission conjointe qui se veut également pédagogique dans la mesure où elle interpelle chaque acteur sur sa responsabilité quant à la mise en œuvre et à la pérennisation  du projet.

Le service de la Communication de la DGCOOP